Le Sahara est le plus grand désert chaud du monde, souvent considéré comme « le plus beau désert du monde« .

Le Sahara couvre près de 90% du territoire algérien. Les zones de sable représentent 20 % de sa superficie, 80 % étant des surfaces rocheuses. Seulement près de 10,5 % de la population algérienne y habitent.

A partir de Djanet ou Tamanrasset, le grand sud du Sahara algérien permet de découvrir des paysages fascinants : des roches multicolores et des pitons rocheux jusqu’à plus de 3 000 mètres, des immensités de dunes, des oasis ainsi qu’une multitude de gravures et peintures rupestres.

Les portes du désert ne s’ouvrent pas sans initiation. Ses habitants, majoritairement Touaregs, habitant ces régions depuis les temps anciens, vous livreront des secrets enfouis au cœur des sables. Cette aventure inoubliable avec ses paysages et contrées mirifique nous renvoie à la création du monde. La découverte des coutumes et pratiques ancestrales locales s’imposera naturellement à vous.

  • Région reconnue par l’UNESCO – Parmi les éléments reconnus par l’UNESCO en tant que patrimoine mondial naturel / culturel ou culturel immatériel de l’humanité, trois se situent dans le grand sud du Sahara algérien :
    • Le Parc National du Tassili N’Ajjer
    • Les pratiques et savoirs liés à l’Imzad
    • La Sebeiba

Le Parc National du Tassili N’Ajjer, de 72 000 km², a été reconnu patrimoine mondial naturel et culturel par l’UNESCO en 1982. Ce parc a été créé afin de préserver ses sites uniques, en tant que plus grand et prestigieux musée d’art rupestre préhistorique en plein air au monde. C’est un immense plateau à plus de 1 000 mètres d’altitude, situé au sud-est de l’Algérie, aux confins de la Libye (à l’est), du Niger et du Mali (au sud). Il s’y mélange des falaises abruptes, des immensités de sable et des forêts de pierres (en grès) sculptées par l’érosion. A ce fascinant spectacle se rajoutent des gueltas (points d’eau naturels) et des canyons profonds et étroits. La richesse de la flore (~ 200 espèces) et de la faune (mouflons, gazelles …) est remarquable.

Ce paysage lunaire est de grand intérêt géologique. Plus de 15 000 dessins et gravures, datant de 6 000 ans av. notre ère aux premiers siècles de notre ère, illustrent les changements climatiques, les modifications de la végétation, les migrations de la faune et l’évolution de la vie humaine aux confins du Sahara.

Dans cette région le massif de la Tadrart, qui s’étend du sud de Djanet jusqu’au Niger, est réputé pour ses peintures rupestres préhistoriques et pour ses dunes multicolores impressionnantes, jaunes, rouges ou noires (avec plus de 7 couleurs différentes de sable). Les dunes de Tin Merzouga vous laissent sans voix ! Des rochers spectaculaires surgissent ciselés par l’érosion.

Les pratiques et savoirs liés à l’imzad ont été reconnus patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2013. L’imzad est un instrument à une corde frottée, joué par les femmes touarègues du Sahara de l’Algérie, du Mali et du Niger. Fabriqué à partir de bois et de peau de chèvre, il est souvent utilisé pour accompagner des poèmes et des chants traditionnels qui racontent l’histoire des Touaregs et leur mode de vie nomade dans le désert. Cette reconnaissance contribue à la préservation et à la transmission de cet instrument et de ses pratiques associées. Elle encourage les communautés touarègues à continuer de transmettre leur savoir-faire musical et poétique aux générations futures.

La Sebeiba a été reconnu patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2014. Cette cérémonie traditionnelle se déroule dans l’oasis de Djanet et suit le calendrier lunaire. Ce rituel unique est célébré par les Touaregs depuis des siècles. Originaires de 2 quartiers de Djanet, les danseurs et chanteuses (chants traditionnels aux rythmes des tambourins) s’affrontent symboliquement dans une compétition artistique. Cette reconnaissance reflète l’importance de la valeur culturelle et symbolique de la Sebeiba pour les Touaregs et pour la région du Tassili n’Ajjer.

  • Autre site remarquable du Sahara sud-algérien : Le Hoggar

Le parc national de l’Ahaggar abrite le massif du Hoggar. Ce massif d’environ 3 800 km² est caractérisé par ses richesses archéologiques et historiques. La faune, la géologie et les paysages en font une région grandiose. Ce massif montagneux élevé (altitude moyenne 2 000 mètres) situé de part et d’autre du tropique du cancer, est d’origine volcanique. Des coulées de lave sont à l’origine des orgues de basalte que l’on admire notamment dans le massif de l’Atakor où se situe l’Assekrem. Il est entouré des plateaux du Tassili N’Ajjer à l’est et du Tassili du Hoggar au sud. Il offre un paysage lunaire. C’est dans ces lieux magiques que le Père Charles de Foucault avait choisi d’y établir son Ermitage.
Quelques sommets :
• Le pic Garet el-Djenoun (« le pic des esprits« ) : 2375 mètres alt., dans le massif de la Tafedest (au nord du Hoggar).
• Le Tahat (« colonne du ciel« ) : 3003 mètres alt.
• L ’Assekrem : 2788 mètres alt., domine le centre du massif du Hoggar
Quelques oueds :
De ce massif coulent de nombreux oueds (quand il y a de l’eau) notamment :
• L’oued Tamanrasset qui traverse bien sûr la ville de Tamanrasset.
• L’oued Tin Tarabin qui va vers le Niger pour rejoindre le lac Tchad.
• L’oued Tafassaret qui va vers l’erg Admer et la région de Djanet.